Dans la continuité d’une pratique exclusivement argentique et noir et blanc, j’avais décidé d’amorcer ma découverte et mon expérience de l'hôtel du Hameau des Baux, selon ces habitudes, mon Rolleiflex à la main, par la déambulation, afin de proposer un portrait des lieux par le détail. Mais au fur et à mesure de mes découvertes, le Hameau s’est imposé comme un véritable décor dans lequel je pouvais choisir de suggérer des histoires dans un tout autre format, et qui pour moi prennent l’apparence de films hitchcockiens, où le clair obscur et la tombée de la nuit proposent suspense, esthétisme et poésie. Suspense à travers les histoires potentielles que ces images racontent, mais également au sens même où le temps y est suspendu et contemplatif. Je cherche ainsi à mettre en place un espace et un temps qui pourraient jouer à être ceux du cinéma, mais ils s’en trouvent empêchés par le processus même de la prise de vue photographique. Par dessus ces nouvelles images en couleur viennent s’insérer des éléments noir et blanc, d’essence familière, intime et hors du temps. Mais ils sont issus d’un deuxième temps, comme en marge de ce tournage de film imaginaire, achevant de suggérer ce décor, entre attente et absence, comme une transition entre deux épisodes de mon travail photographique.

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